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Le Global Gift Gala apporte son soutien à Women Safe & Children

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


En France, un enfant meurt dans un contexte de violence intrafamiliale tous les 5 jours et une femme décède tous les 2 jours sous les coups de son conjoint ou ex conjoints. Face à ces chiffres alarmants, sous l'impulsion de Maria Bravo, fondatrice de la Global Gift Foundation, le prestigieux Global Gift Gala apporte son soutien à Women Safe & Children.

Ce réseau d'excellence, présidé par Frédérique Martz, est spécialisé dans l'accompagnement pluridisciplinaire et gratuit des enfants, des adolescents et des femmes victimes de violences en France.

Rencontre entre deux figures emblématiques de l’engagement !


Pouvez-vous, en quelques mots, revenir sur la genèse de la Global Gift Foundation ? Quelles sont ses missions et comment choisissez-vous les projets à financer grâce aux fonds récoltés lors de vos galas ?


Maria Bravo : La Global Gift Foundation a été créée avec l'objectif d’avoir un impact positif à grande échelle. Je voulais rassembler des ressources et des cœurs généreux pour soutenir des organisations et des individus qui œuvrent pour améliorer le quotidien des personnes dans le besoin ; en particulier celui des femmes, des enfants et des familles en situation de grande vulnérabilité.

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Qu'il s'agisse de santé, d'éducation ou de logement, nous sélectionnons minutieusement les initiatives les plus prometteuses, celles qui sont en mesure de générer un impact significatif, mesurable et pérenne. Chaque projet retenu doit s'inscrire au cœur de nos valeurs fondamentales : autonomisation, égalité et soutien à ceux qui sont en situation de vulnérabilité. Les fonds récoltés lors de nos galas permettent d'apporter un soutien financier aux organisations engagées dans des missions essentielles.


Quelques mots pour présenter le réseau d’associations Women Safe & Children


Frédérique Martz : Women Safe & Children est un réseau français d’associations spécialisées dans l’accompagnement médical, psychologique, social et juridique des enfants, des adolescents et des femmes victimes de violences. Notre approche systémique prend en compte l'ensemble des besoins de nos bénéficiaires mais aussi de leur entourage, en s’appuyant sur une expertise reconnue en psycho-traumatologie et victimologie. Implanté dans plusieurs régions de France (Yvelines, Corse, Haute-Savoie et bientôt Bretagne), notre réseau a déjà offert un accompagnement gratuit et personnalisé à près de 6 000 femmes et à 635 enfants et adolescents.

Pourquoi, cette année, avez-vous choisi de soutenir le réseau d’associations Women Safe & Children ?


Maria Bravo : La lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants est quelque chose qui m'a toujours tenu à cœur. Lorsque j'ai découvert le travail incroyable accompli par Women Safe & Children, il était clair que nous devions soutenir ce réseau ! Leur approche holistique, qui combine des soins médicaux, un soutien psychologique et des conseils juridiques, s'aligne parfaitement avec notre vision.

Par ailleurs, il est très important de rappeler que les violences ne connaissent ni frontières sociales ni barrières d'âge. Elles touchent toutes les strates de la société. Quant aux chiffres alarmants des violences, ils viennent nous rappeler l'urgence d'agir !

C'est pourquoi il est déterminant de soutenir le travail fondamental des associations Women Safe & Children, qui accompagnent au quotidien les femmes, adolescents et

enfants victimes de violences, leur offrant un chemin concret vers la guérison et un avenir meilleur.


Les violences faites aux femmes et aux enfants sont un fléau mondial. Comment Women Safe & Children, ancré au cœur des territoires français, s’adapte aux spécificités locales tout en conservant une approche globale de la problématique ?


Frédérique Martz : Women Safe & Children a révolutionné la prise en charge des victimes de violences en créant, dès 2014, un modèle novateur de prise en charge. En réunissant sous un même toit des professionnels de santé et de justice, Women Safe & Children offre un accompagnement pluridisciplinaire et adapté aux besoins spécifiques de ses bénéficiaires. Cette approche, tout en étant très structurée, notamment à travers différents parcours de soin et de reconstruction, s'adapte aux spécificités de chaque territoire. Que ce soit en Haute-Savoie, en Corse ou en Île-de-France, nos programmes sont ajustés aux spécificités locales tout en s'appuyant sur une méthodologie globale éprouvée. Grâce à une combinaison de soins individuels, de parcours collectifs et d'un réseau de partenaires locaux, Women Safe & Children contribue activement à la reconstruction des victimes, mais aussi à la prévention des violences et à la promotion d'une société durablement pacifiée.


L'éducation est également un axe important de votre travail. Comment sensibilisez-vous les jeunes générations aux questions de violences faites aux femmes et aux enfants ?


Maria Bravo : L'éducation est l'un des outils les plus puissants dont nous disposons pour créer un changement durable. À la Global Gift Foundation, nous pensons que la sensibilisation des jeunes générations est fondamentale pour prévenir la violence future. Nous nous

engageons auprès des jeunes par le biais d'ateliers, de campagnes et de partenariats avec les écoles.

Nous utilisons également les médias sociaux et les plateformes numériques pour atteindre un public plus large, en créant du contenu qui souligne l'importance du respect dans les relations et les graves conséquences de la violence. En inculquant aux jeunes des valeurs de respect, d'empathie et de solidarité, nous posons les fondations d'une société plus juste pour les générations de demain.


La prévention est un enjeu majeur dans la lutte contre les violences. Quelles actions mettez-vous en place auprès des jeunes générations ? Avez-vous des exemples ?


Frédérique Martz : Women Safe & Children agit sur trois fronts : le premier, c’est la prise en charge spécialisée. Conscients que de nombreux auteurs / autrices de violences ont eux-mêmes été victimes durant leur enfance, nous avons créé un pôle dédié aux mineurs. Nous offrons aux plus jeunes, une prise en charge ciblée sur l’impact psycho traumatique des violences. Notre ambition est de prévenir l’installation de facteurs de vulnérabilité ou de reproduction chez nos plus jeunes bénéficiaires. Plus la victime est prise en charge rapidement, plus la guérison complète est possible. Nous prenons en charge beaucoup de mineurs de l’aide sociale à l’enfance (ASE) mais aussi les enfants et les adolescents victimes de violences dans leur pays, impactés par un parcours migratoire dur et dangereux. Ces jeunes trouvent chez Women Safe & Children un environnement sécurisant et un accompagnement adapté à leurs traumatismes.

Notre deuxième levier, c’est la sensibilisation : Nous menons régulièrement d'importantes campagnes de sensibilisation au cœur des territoires, à travers notre Pôle Culture et notre Pôle Sport, pour informer le grand public et responsabiliser chacun face au fléau des violences.


Enfin, nous agissons avec les formations dispensées par l’Académie Women Safe & Children ; notre organisme de formation dont la raison d’être est explicite : « se former pour agir ». Pour mettre un terme au fléau des violences, il est capital de transmettre au plus grand nombre des outils « concrets » pour comprendre, repérer, dépister, les violences, etc. C’est ce que nous faisons avec l’Académie Women Safe & Children qui déploie dorénavant ses formations très ciblées auprès de différents publics (entreprises, universités, monde sportif, professionnels de santé, justice, etc.) En 2024, les équipes de l’Académie Women Safe & Children ont réalisé plus de 110 formations. Ce qui est formidable en matière d’impact sur la société !


Vous êtes une figure incontournable de la philanthropie. Quels sont vos objectifs à long terme pour la Global Gift Foundation ? Comment envisagez-vous l'avenir de l'organisation ?


Maria Bravo : Ma vision à long terme pour la Global Gift Foundation est de continuer à étendre notre impact à l'échelle mondiale. Notre objectif est d'établir des partenariats avec davantage d'organisations locales et d'ONG dans le monde entier, en veillant à ce que nous puissions soutenir des communautés confrontées à divers défis. Nous continuerons de mettre l'accent sur les femmes et les enfants, car lorsqu'ils s'épanouissent, des communautés entières s'épanouissent.

Je souhaite aussi voir la fondation se développer en tant que plate-forme de plaidoyer, en donnant une voix à ceux qui ne sont pas suffisamment entendus. Nous voulons inspirer plus de personnes à rejoindre notre mouvement philanthropique, que ce soit par des dons, du temps ou des actions de sensibilisation. Dans un avenir idéal, j'envisage un monde où notre fondation n'aura plus besoin d'exister parce que les problèmes systémiques contre lesquels nous luttons auront été éradiqués.


Qu’attendez-vous du « Global Gift Gala » et comment allez-vous utiliser les fonds récoltés ? Quelles sont aujourd’hui vos priorités ? Quels sont les projets spécifiques qui seront financés grâce aux fonds levés cette année ?


Frédérique Martz : Notre action repose sur plusieurs piliers dont l'accompagnement des victimes et la prévention des violences. Pour garantir la pérennité de nos services et étendre notre champ d'action, nous avons besoin de moyens financiers. Les fonds récoltés devraient nous permettre d’accompagner le financement d’une nouvelle structure d'accueil, de renforcer nos équipes et de développer des programmes éducatifs innovants. En agissant à la fois sur l'accompagnement et la prévention, nous contribuons à bâtir un monde où chaque victime trouve l'aide dont elle a besoin et où les violences n'ont plus leur place.


Un message pour conclure cet échange ?


Maria Bravo : Oui. Je crois qu'ensemble, nous avons le pouvoir de changer des vies. Que ce soit par nos actions, nos ressources ou simplement nos voix, nous jouons tous un rôle dans la construction d'un monde meilleur. J'encourage tout le monde à réfléchir à la manière dont nous pouvons contribuer à la lutte contre la violence, les inégalités et la pauvreté. Cela commence par une prise de conscience, mais cela doit se poursuivre par des actions significatives.


Pour conclure, comment voyez-vous l'évolution de la prise en charge des victimes de violences dans les années à venir ? Quels sont les enjeux majeurs selon vous ?


Frédérique Martz : À l'avenir, je pense que nous assisterons à une montée en puissance de la formation, c'est-à-dire des actions menées en amont [des violences] pour modifier durablement et en profondeur les comportements et les normes sociales. À titre d’exemple, en réponse à l’accroissement des violences, de plus en plus d'entreprises engagées choisissent de former leurs collaborateurs avec l'Académie Women Safe & Children. Cette démarche s’inscrit naturellement dans le cadre de leurs engagements RSE et permet, au-delà même de créer un environnement de travail durablement sain et inclusif, de contribuer à un changement sociétal beaucoup plus vaste !

Côté sensibilisation, les programmes éducatifs, les campagnes de sensibilisation et les actions de communication joueront aussi un rôle central.

Enfin, la coordination entre les différents acteurs (associations, institutions, entreprises) sera indispensable pour garantir une prise en charge cohérente et efficace des victimes, tout au long de leur parcours. C’est ensemble que nous arriverons à éradiquer les violences ! La feuille de route est ambitieuse, alors « Ceux qui pensent que c’est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient. »


Propos recueillis par Annabelle Baudin pour Women Safe & Children

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